Syndrome de l’intestin irritable : guide pour vivre mieux

 

 

titre-3

 

conseils-holistiques-autres

 

L’Humain est composé de plusieurs plans : en agissant sur notre alimentation, un grand nombre de maux peuvent être gommer, et des déséquilibres s’envoler (tous types confondus).
Dans le cas du SII, la notion d’ «holisme» – un des préceptes de la Naturopathie est d’autant plus importante que ses racines sont autant imbriquées dans notre corps physique que notre corps émotionnel / psychique.

 

Sphère psychologie

On peut faire le choix d’aborder cette sphère de deux manières :
(1) On peut l’aborder comme si nous étions malades, et que les outils psychologiques que l’on usera seront là pour panser des blessures.
(2) On peut l’aborder en se souvenant que le SII n’est pas une maladie, mais un fonctionnement différent du lien entre notre système digestif & nerveux.
Si dans la majorité des cas, de ce lien découle de nombreux maux & dysfonctionnements, une hygiène de vie adaptée peut augmenter l’intelligence émotionnelle de la personne : un atout si précieux dans notre société lorsqu’il est utilisé à bon escient (comme toutes formes d’intelligence).
Ressentir & vivre plus ou moins fréquemment ces maux n’est pas une partie de plaisir, loin de là.
Mais, on peut faire le choix d’accepter le SII dans une attitude d’apprendre à composer avec (et non dans une attitude de résiliation), et d’y voir une occasion de grandir, de réaliser un merveilleux travail sur soi-même.
On gagnerait tous à travailler sur soi-même sur le plan psychologique, car nous avons tous des écueils, des points faibles, des blessures, etc.
Le travail psychologique peut être mêlé à une dimension spirituelle : sans connotation religieuse aucune, il s’agit plutôt d’allier le travail psychologique à la méditation, la pleine conscience par exemple.

Il y a tant de possibilités à creuser, et vers lesquelles se tourner…
… qui nous aidera dans le quotidien à améliorer notre qualité de vie émotionnelle & psychologique,
… et pour nous aider à grandir, à réaliser un travail merveilleux sur soi-même.

Ces outils visent à nous apprendre à mieux gérer le stress, ainsi qu’à soutenir & renforcer notre système nerveux (bien souvent fragiles chez les personnes atteintes du SII) :

♦ Un travail & encadrement thérapeutique avec un psychologue (TCC) est sans doute le meilleur outil avec lequel commencer.
Il permet d’établir des bases solides, et d’amener une prise de conscience sur plusieurs mécanismes psychologiques nous étant néfastes.
La notion de lâcher-prise / psychorigidité, ainsi que la recherche d’une certaine forme perfectionnisme reviennent souvent chez les personnes atteintes du SII : un travail sur soi sera ici primordial.
Apprendre à accepter l’imperfection, et surtout comprendre qu’une certaine forme de souplesse, loin de nous amener à la déchéance d’une sphère de notre vie (physique, alimentaire, professionnel, relationnel, etc.), pourra nous faire grandir en nous amenant sur d’autres chemins impossibles à fouler avec une forme de rigidité.

♦ Des séances de sophrologie et/ou de relaxation.
La relaxation regroupe les techniques corporelles permettant de diminuer les tensions engendrées par la vie quotidienne : elle entraîne une prise de conscience de l’ensemble du corps permettant ainsi de relâcher la «cuirasse musculaire» (= l’ensemble de nos tensions psychiques / émotionnelles qui se cristallisent dans notre plan physique).
La relaxation est donc basée sur le physique et non pas sur le psychique, et agira sur ce dernier indirectement.

La sophrologie est également une technique corporelle : en début de séance, elle va utiliser la relaxation pour nous plonger dans un état de conscience modifiée (un petit article pour plus de détails), et pourra ainsi réaliser un travail plus en profondeur sur des blocages (vis-à-vis du passé, présent, futur).

♦ La méditation & la pleine conscience sont de fabuleux outils pour tous, dont les bienfaits ont été étudiés & prouvés par la science.
La pleine conscience consiste à intensifier sa présence à l’instant, à s’immobiliser au lieu de s’en échapper ou de vouloir le modifier.
À travers la pleine conscience, on s’arrête pour prendre contact avec l’expérience qui est toujours en mouvement, et pour observer alors la nature de notre rapport à cette expérience.
Méditer c’est s’arrêter de faire, de remuer, de s’agiter.
C’est se tenir à l’écart du monde, en tant que spectateur actif à travers l’acceptation de sa place dans ce monde (et non passif par une attitude de rejet ou de fuite).

La méditation diffère de la relaxation (précédemment citée) : son but n’est pas seulement ou pas prioritairement de nous faire du bien (ou de nous conduire à la détente), mais simplement d’être conscients de ce qui se passe en nous.

Deux ressources pour aller plus loin :
▸ Un ouvrage que je trouve fabuleux à ce sujet : «Méditer jour après jour» de Christophe André.
Ce livre est une merveille que l’on devrait glisser dans les mains de tous : pédagogique & accessible peu importe notre chemin de vie, à travers ses pages, on apprend à être plus épanoui & heureux sans modifier notre monde extérieur grâce à la pleine conscience.
▸ Deux applications peuvent nous aider à inclure dans notre quotidien des séances de méditation, et nous amener à vivre plus régulièrement en pleine conscience : «Headspace» (en anglais), ainsi que «Petit bambou» (en français).

♦ «Toute personne atteinte d’un syndrome ou d’une maladie n’est pas la maladie elle-même.»
Il est réellement important que l’on puisse accepter d’être atteint du SII (ou autre maladie) sans que ce syndrome (ou maladie) se confonde avec notre identité.
Même si parfois, au quotidien, cela peut s’avérer difficile tant les souffrances en découlant peuvent être présentes & assombrir notre vie.
Mais cette clé est nécessaire…
… nécessaire pour nous souvenir que nous sommes aussi infiniment plus que cela.
… nécessaire pour outrepasser nos souffrances physiques lorsqu’on n’a pas d’autre choix immédiat.

Au quotidien, il ne doit pas se bâtir comme un obstacle entre le monde & nous… car bien souvent, ce fossé va accentuer le déséquilibre présent.
On veillera à ne pas s’enfermer dans une ribambelle d’excuses ou d’attitudes de rejet pouvant nous éloigner des Autres, de nos proches, de notre famille & amis… de ceux qui nous aiment.
Apprendre à agir, penser & vivre ainsi est difficile, et un exercice quotidien… mais Ô combien salvateur.

D’ailleurs, inclure nos proches en leur expliquant posément le SII peut aussi aider & soulager : nous-mêmes, ainsi que nos amis & famille qui nous comprendront mieux, et pourront ainsi adapter leurs présences dans notre futur.
Expliquer à nos proches, amis, famille, sans se cacher derrière ce syndrome : leur expliquer qu’il fait partie de nous, mais n’est pas nous.
Au même titre que l’on est brun ou blond, on n’est pas «seulement» une personne blonde ou brune.
Accepter cette partie de nous-mêmes en veillant à ce que l’on pense être bon pour nous à cet instant, sans que cela nous emprisonne.
Accepter les moments de faiblesse psychologique ou physique, et prendre plus soin de nous pendant ces périodes-là, sans tomber dans l’extrême, ou une psychose.
Surtout, ne pas s’enfermer.
Surtout, s’ouvrir. Et tout grand. S’ouvrir tout grand à la Vie, et répondre à tout par Amour, confiance & Lumière.

Assumer le SII est un subtil mélange d’acceptation de cette partie de nous-mêmes, tout en se refusant à se restreindre ou à se retrouver esclave à elle.
C’est trouver l’équilibre apprendre à vivre avec par la mise en place des outils pouvant améliorer notre qualité de vie… sans se couper du reste du monde par une peur de faillir, et de voir les maux ressurgir.
Cette peur est légitime : lorsque l’on sait que certaines de nos actions (ou inactions) peuvent engendrer des souffrances plus ou moins aiguës s’étalant sur plusieurs heures à jour, toute personne censée de raison tendrait vers des choix le destinant à le protéger.
Cependant, l’angoisse générée peut parfois être plus néfaste que l’action elle-même.
On peut voir cela comme une danse.
Une danse de vie à vivre, où chaque mouvement peut être parfait & imparfait…
… où la symbiose de l’ensemble a parfois plus de poids qu’un rond de jambe.

♦ Toutes les maladies générant des handicaps difficilement visibles amènent généralement de la part d’autrui : du scepticisme, de l’incompréhension, de la peur, de la méfiance et/ou de la minimisation de nos maux, ce qui peut être très difficile à vivre pour certains, et accentuer l’impact psychologique sur leurs maux.
Le SII (syndrome des intestins irritables), la maladie de Lyme, la SEP (sclérose en plaques), la maladie de Crohn, la dépression, etc. laissent en apparence des personnes «normales» qui doivent cependant lutter en silence contre les maux découlant de leur syndrome / maladie.
Les personnes atteintes du SII ont autant de prise (volontaire) sur leur sensibilité digestive que les personnes atteintes des autres maladies précédemment citées, ou celles ayant de l’acné, eczéma, asthme, etc. : c’est à dire que l’on peut agir par la mise en place d’une multitude d’outils… mais que nos actions peuvent aussi rencontrer des limites : parfois, lorsque l’impact du stress (ou émotion négative) est telle, les outils ne peuvent que peu soulager.

D’une manière générale, que ce soit pour soi-même ou envers les autres, on gagnerait à s’ouvrir tout grand au monde, à Soi & à Autrui : une attitude empreinte de douceur, d’Amour, de respect & de compassion viendra à bout de tous nos nuages quotidiens, découlant du SII ou non.
Penser, agir & vivre ainsi nous permet de faire la paix avec cette partie de nous-mêmes, et de pouvoir vivre au contact de tous, même de ceux qui agissent envers nous avec une attitude peur (la peur étant la source de toute autre mouvement : rejet, moquerie, méfiance, scepticisme, etc.).
Parfois, des réflexes nous amenant à vouloir nous fermer, pour nous protéger, pourra être ressenti : une réaction normale & légitime qu’il faudra accueillir avec douceur.
Cela fait partie du processus d’apprentissage.
Pas à pas.

 

souvrir tout grand

 

 

Ressentis corporels VS psychologie

Notre corps est un de nos alliés le plus fidèles & les plus merveilleux.
Apprendre à être à son écoute, on y gagnerait tous… et surtout si l’on est atteint du SII.

Le corps devient alors un guide, un compagnon.
Il nous indique ce qui ne nous convient pas, nous parle avec un langage bien à lui, et qui, s’il est écouté & convenablement entendu, peut nous amener à nous enrichir, à outrepasser des peurs, à nous défaire de blocages psychologiques, nous délier des nœuds nous emprisonnant.

La sensibilité psychique découlant du SII peut aussi être vue comme un fabuleux atout : celui d’être plus proche de son Soi profond, de recueillir plus d’opportunités à grandir, à s’enrichir & croître.
Nous pouvons aussi nous en servir pour être plus près des Autres : apprendre à ressentir (à travers une empathie généralement accentuée), sans se laisser submerger par des émotions «négatives» nous permet de créer des liens de qualité avec nos proches.

Nous ne devons pas pour autant nous laisser dominer par nos ressentis physiques (car le mental prend alors le dessus) : notre merveilleux corps & son langage doivent rester des compagnons, des indicateurs… et ne doivent pas nous commander.

Idéalement, ni notre mental, ni le corps ne doivent commander : c’est la symbiose de ces deux sphères qui doit nous servir de ligne directrice

Et, lorsque le duo dérape : accepter, et savoir que le ciel redeviendra plus doux bientôt.
Lâcher prise, s’ouvrir, et aller au-delà grâce à l’expansion de nos ressentis, et à travers notre sphère environnementale.

 

pleine conscience

 

Phytologie

Les plantes, sous leur forme d’huiles essentielles ou de tisanes / infusions sont d’une grande aide, et peuvent grandement adoucir les maux découlant du SII :
♦ Les huiles essentielles pour entourer de douceur notre sphère émotionnelle / psychologique.
Elles sont à appliquer sur la zone de notre plexus solaire (point entre entre notre poitrine) : encens (lâcher-prise), rose (attitude douce envers soi-même), néroli (attitude de douceur & maternelle envers soi-même), mandarine rouge (crise d’angoisse violente), orange douce (anxiété / angoisse), lavande fine (détente du mental), benjoin (créé une bulle de douceur protectrice autour de nous – à utiliser uniquement en olfacto).
Comment procéder ? Glisser une à deux gouttes (pas plus) dans l’équivalent d’une cuillère à café (ou petite noisette au creux de notre main) et se masser la zone du plexus solaire (point se situant entre notre poitrine) dans le sens des aiguilles d’une montre.
On peut réaliser ce geste une à trois fois par jour, en conservant ou alternant les huiles entre elles.
J’apprécie faire ce rituel le matin de bonne heure, avant que la journée ait commencée : bien plus qu’un geste machinal, j’y vois un temps où je prends le temps de me reconnecter à moi-même, un temps d’amour pour moi, au sein duquel je m’insuffle de la douceur pour la journée, et me rappelle – si besoin est – que les maux que je peux ressentir ce jour-là, ne sont que passagers, et que la douceur reviendra bientôt.
(En rouge celles qui sont photosensibilisantes : elles ne devront pas être utilisées si l’on a prévu de s’exposer au soleil dans les heures qui suivent leur application.)

♦ Les huiles essentielles pour agir sur notre corps physique, et notamment nos maux lorsqu’ils sont présents.
Elles sont à appliquer localement ou à consommer en interne (voir ci-dessous) : gingembre (merveille aux multiples richesses : anti-inflammatoire, elle lutte contre les ballonnements & flatulences, ainsi que les états de constipation), menthe poivrée (soutien le foie & le pancréas – très important pour mieux digérer les glucides simples & complexes chez les personnes atteintes du SII, elle soulage en cas de crise, et aide à diminuer les ballonnements), basilic tropical (anti-inflammatoire & spasmodique – elle agit sur notre cuirasse musculaire lorsque des nœuds se sont formés), estragon (anti-inflammatoire & spasmodique – excellent en période de crise).
Ces huiles essentielles peuvent être utilisés :
▸ en externe par une application locale au niveau de notre ventre pour la majorité d’entre elles, ainsi qu’au niveau de notre foie pour l’huile de menthe poivrée dont les actions sont hépatopancréatiques (foie + pancréas).
Comment procéder ? Glisser une à deux gouttes (pas plus) dans l’équivalent d’une cuillère à café (ou petite noisette au creux de notre main), et se masser le ventre (ou la zone du foie) dans le sens de notre digestion.
On peut réaliser ce geste une fois par jour, en utilisant la même huile ou alternant les huiles entre elles.
En revanche, toutes les huiles citées étant extrêmement puissantes, il est important de réaliser ce geste épisodiquement (par exemple, en cas de période de crise), et non quotidiennement sur le long terme.
Comme pour celles qui agissent sur notre sphère émotionnelle (décrite ci-dessus) : je trouve que le matin (au lever) et/ou le soir (au coucher) sont les deux moments les plus appropriés pour effectuer ce geste.
▸ en interne toujours (et surtout) de manière occasionnelle, en n’excédant jamais une à deux gouttes par prise, et plus de 3 fois par semaine (sauf indication contraire de votre thérapeute). Prises en trop grande quantité et/ou trop régulièrement, elles peuvent se retourner contre nous, et avoir des effets indésirables.
Une goutte (pour la menthé poivrée) à deux gouttes (pour les autres) mélangées à une huile, un yaourt (végétal ou animal), un sucrant liquide ou une purée d’oléagineux, mais surtout jamais diluées dans de l’eau pure (ou autre boisson)

Tisanes
La mauve & la guimauve sont douces & émollientes pour les intestins irrités.
La réglisse, l’anis, l’aneth, la menthe poivrée & les graines de fenouil viendront soulager les petits ventres ballonnés & spasmodiques.
Afin que les propriétés actives des plantes puissent agir, il conviendrait d’en consommer au minimum une tasse de 200ml de 2 à 3 fois par jour.

huiles essentielles

 

 

Exercice physique

L’exercice physique fait partie intégrante d’une hygiène de vie holistique saine, surtout dans notre société occidentale où la majorité d’entre nous ont une vie sédentaire.
Des études scientifiques ont démontré qu’une activité physique régulière contribue à diminuer les maux du SII.
En effet, l’exercice physique compte de nombreux bénéfices physiologiques directement liés au SII : elle nous permet de mettre en mouvements nos différents fluides (sang + lymphes) permettant ainsi de mieux nourrir nos tissus (via notre sang), et donc d’aider notre corps dans son processus de détoxification (via notre sang & lymphe). Tous nos émonctoires (= les portes de sortie de notre corps) sont activés : notre foie & nos reins sont soutenus dans leurs différents rôles (par l’augmentation de l’arrivée de sang).
Les activités physiques aident également à lutter contre la constipation (grâce à nos mouvements respiratoires augmentés, l’amplitude de notre diaphragme agit sur la stagnation des matières dans le colon + cette mise en mouvement stimule également le péristaltisme de notre colon).

♦ Toutes les formes de yoga, de par leur vision holistique de l’individu & de son corps, sont intéressantes.
Le Yoga est la seule activité physique permettant de faire travailler tous les muscles en profondeur, d’étirer nos tissus, de travailler notre souplesse à travers différents étirements, de renforcer notre équilibre, d’actionner toutes nos articulations à travers des gestes très différents, et certains Yoga font également travailler notre cardio.
Alterner plusieurs types de Yoga permet de rassembler tous les bienfaits cités ; un bel exemple complet serait de combiner des séances d’Ashtanga (un des plus sportifs) ou de Vinyasa (sportif & dont l’enchainement des postures est plus flexible & libre à mettre en place par la professeure) avec des séances de Yin Yoga (la version la plus douce du Yoga essentiellement concentrée sur des étirements, la souplesse : un travail très intense en profondeur).
Le Yin Yoga a également un côté «séance de détente, de repli sur soi, de méditation», intéressant pour son côté «anti-stress» donc.

♦ Des séances d’étirements / stretching sont bénéfiques pour toutes personnes manquant de souplesse, et ayant un rythme de vie les contraignant à peu travailler leurs articulations.
Les séances ayant un rythme assez doux, il y a le même aspect «anti-stress» & calmant que le Yin.

♦ La marche est accessible à tous, que l’on habite en ville ou à la campagne.
Marcher est un temps que l’on peut mettre à profit pour se reconnecter à soi & nos émotions : on peut écouter de la musique (en ville), ou profiter des merveilles de la nature (province), un temps pour méditer, réfléchir, s’élargir au monde, s’ouvrir tout grand à notre environnement.

♦ Bien d’autres pratiques peuvent se réaliser : Qi Qong, danse, natation, etc.
Certains préféreront des pratiques permettant de pratiquer seuls, tandis que d’autres préféreront les activités de groupe.
Il existe de nombreuses manières de s’informer sur la pratique de loisirs / sports : des petites recherches sur internet, le bouche à oreille, des conseils d’une amie sont autant de petits liens pouvant créer de belles découvertes.
Même si la pratique & le maintien régulier d’une activité physique est essentiel, le plus important reste le plaisir engendré par celui-ci : nous devons pratiquer en conscience, par Amour pour soi, pour son corps.
Ce sont des instants précieux où l’on renoue avec lui, que nos maux soient présents ou non.
Un temps précieux pour renouer, et accepter ce qui est là ♥

exercice physique

 

Respiration

Un bébé dormant sur le dos.
Seul son petit ventre bouge lorsqu’il respire… il s’apaise, se soulève, se rabaisse… en douceur, avec une amplitude assez impressionnante pour ce petit être.

La respiration «ventrale» est notre respiration naturelle, physiologique… que l’on perd au fil des années.
Pour rentrer dans les exigences d’une société où un ventre plat est esthétique, où l’on doit «rentrer son ventre»… la respiration «thoracique» (avec le haut du corps) prend peu à peu le relais, sans que l’on s’en aperçoive vraiment, allant parfois jusqu’à respirer «en apné» (avec une amplitude respiratoire peu élevée).

Notre ventre – nous l’avons vu – est en lien direct avec notre système nerveux : c’est un centre où beaucoup de nos émotions se trouvent… se cachent parfois.
Apprendre à mieux respirer, à retrouver une respiration physiologique normale est une clé précieuse dont les bienfaits sont largement sous-estimés, et dont l’action sera double :
(1) Son impact sur notre corps : augmenter son amplitude respiratoire, et re-situer son centre permet d’agir sur nos intestins & notre côlon par l’action directe des mouvements de notre diaphragme sur ceux-ci.
(2) Son impact sur nos émotions : respirer «dans» notre ventre, ce centre où nos émotions occupent une place importante, permet de s’ouvrir sur elles, de pouvoir travailler sur elles si besoin est pour ensuite mieux les «outrepasser» une fois qu’on les a écoutés, et accueillis ♥

♦ La respiration ventrale : son but est de respirer en sollicitant davantage notre ventre (que notre cage thoracique), tout en allongeant notre inspiration & expiration.
Si l’on n’est pas familier avec ce type de respiration, il est possible d’avoir des difficultés au début. Une astuce consiste à commencer en position allongée, et à mettre une main sur notre ventre, et l’autre sur le haut de notre corps (au niveau de notre poitrine), puis d’essayer d’inspirer en repoussant calmement & lentement notre main sur le ventre sans que l’autre bouge.
Une fois que l’on maitrise la position allongée, on pourra la pratiquer tout le temps (assis, debout, etc. / au travail, à la maison, dans les transports).
Outre, ses deux impacts bénéfiques pour les personnes atteintes du SII (voir ci-dessous), elle a des propriétés anti-stress, aide à la digestion, et stimule le péristaltisme de notre côlon.
Personnellement, j’aime la pratiquer le matin au réveil (avant de me lever), ou le soir au coucher (avant de m’endormir) : ce sont deux moments «neutres», en dehors de notre journée, où l’on est plus apte à prendre le temps, à s’écouter, à s’ouvrir… comme une petite parenthèse hors du temps, un prélude à notre journée, pendant lequel on peut mettre à profit une réflexion intérieure sur l’axe de notre journée à venir.

♦ La respiration complète : son but est de respirer en créant un équilibre entre notre ventre & notre cage thoracique, tout en allongeant notre inspiration & expiration.
Il est possible d’avoir les mêmes difficultés au début de cette pratique (que pour la respiration ventrale) : la même astuce peut être utilisée (voir ci-dessus).
Elle agit sur notre digestion, est bénéfique pour chasser la fatigue (excellente en milieu de journée pour recharger nos batteries) & nous aide à être plus attentifs.

Uddiyana Bandha : est une respiration à réserver pour les personnes plus expérimentées.
Tirée du yoga, elle est merveilleuse pour toute notre sphère digestive : elle masse notre foie, estomac, pancréas, rate & nos reins, et favorise notre transit intestinal.
Comme elle est très difficile à décrire en mots, une petite vidéo.
(Note : elle a l’air très impressionnante & difficile, mais un peu d’entrainement suffit pour l’apprendre. Elle ne provoque bien sûr aucune douleur.)
Elle ne doit pas être pratiquée après un repas, juste avant de s’endormir (car elle est stimulante), et par les femmes enceintes.

 

respirer bon

 

 

Techniques manuelles

♦ L’ostéopathie permet de soulager grandement l’état / les maux d’une personne atteinte du SII (hors crise / en période de crise), comme de nombreuses études scientifiques l’ont démontré.
Ses bienfaits sont multiples :
(1) elle va agir sur nos muscles lisses (que l’on ne peut pas contrôler – la majorité de nos muscles digestifs sont lisses), ainsi que nos fascias, ce qui permet de faire un lien entre notre système nerveux & notre système digestif, pour réharmoniser leurs liens & communication.
(2) Elle agit à distance via l’action de certains points (selon le même principe que le shiatsu & l’acupuncture, mais sans cet aspect énergétique, et uniquement physiologique).

Personnellement, la mise en place d’un suivi d’ostéopathie m’a permis d’accéder à une meilleure compréhension de mes ressentis physiques : j’ai pu apprendre à associer mes inconforts digestifs à la partie du système digestif concernée (souplesse de mouvements, articulations, etc.), le tout toujours avec le plus d’ouverture & d’acceptation possible : comme une prise à distance / une personne que j’observerai de loin.
Je ressens ainsi l’inconfort digestif, avec une compassion & certaine distance me permettant non de fuir, mais de vivre ce moment où le SII est présent sans être limitée (définie) uniquement à cela… et sachant que dans un futur proche, tout sera plus doux.

♦ Le shiatsu & l’acupuncture ont eux aussi une action double :
(1) leur action anti-stress va agir indirectement sur notre système nerveux (un peu comme un massage engendre un certain bien-être).

(2) Leur action énergétique sur des méridiens (shiatsu) & des points d’énergie (acupuncture) viendra réinstaurer un mouvement énergétique s’il y a des blocages, nœuds ou déséquilibres.

♦ L’auto-massage du ventre est un geste très simple à la portée de tous permettant d’agir quotidiennement sur nos intestins en diminuant un état inflammatoire potentiellement présent, et en stimulant notre transit.
Elle a l’avantage de combiner une action physiologique (stimulation de notre transit) à une action psychique (action anti-stress par le toucher : un moment pour se reconnecter à son corps).
Comme elle est très difficile à décrire en mots, une petite vidéo.
Elle doit se pratique à jeun, et toujours dans le sens de notre transit.
Personnellement, j’aime réaliser ce geste doux le matin, pendant mon rituel «soin / beauté», après ma douche & avant de prendre mon petit déjeuner avec une huile précieuse (que l’on peut enrichir d’huiles essentielles listées & décrites précédemment) : c’est un moment d’une grande douceur pour moi, où je me reconnecte à ce centre si sensible & fantastique

 

Mes 5 clés les plus précieuses

Voici les 5 clés holistiques ayant le plus d’impact sur ma qualité de vie :
♥ La pleine conscience
♥ Un travail sur le lâcher-prise à travers la compréhension qu’une certaine forme de flexibilité peut rimer avec une autre forme de perfection dans nos vies.
♥ La désidentification du SII à la personne que je suis : j’accepte cette partie de mon être sans m’identifier à elle. Je me souviens qu’il fait partie de moi, et qu’au-delà de lui, je suis infiniment plus ♥
♥ Une pratique sportive à travers le yoga & la marche que j’alterne en fonction de mes envies & ressentis.
♥ Chaque jour, je pratique plusieurs exercices respiratoires : j’alterne entre la ventrale, la complète ou l’uddiyana banda.
… chacune de ces 5 précieuses clés est détaillée précédemment dans cet article.

Je souhaite recevoir ta Newsletter

Vous aimerez peut-être

92 commentaires

  1. Arnaud

    Bonjour, je fais suite aux échanges que vous avez eu sur ces commentaires avec Angela en mars 2019. Angela évoquait d’autres symptomes, notamment une fatigue dans ou derrière les yeux. Je souhaiterais revenir là dessus. j’ai eu pour ma part une amibiase il y a 15 ajns, contractée au Guatemala. J’ai été soigné après 8 mois de malaldie non diagnostiqué. depuis la guérison du paraisite, j’ai retrouvé une vie normale, mais j’ai conservé des sortes de maux de têtes, qui sont très eactement des douleurs aux yeux, ou derière les yeux, comme l’exprime Angela. cela fait 20 ans que j’ai ces douleurs qui se réveillent réguliètrement, et qui semblent liés à mon hygiène de vie. j’ai fait tous les examens possibles et imaginables au niveau gastro entérologie. Docteur Gentilini, le grand expert des maladies tropicales, parlaient pour les amibiens comme moi d’une colite chronique post amibienne, avec des troubles neurogétatifs (fatigue, maux de tête,…). Aucun remède actuellement ne fonctionne sur ces symptômes me concernant, et je me retrouve classé dans ce syndrôme du colon itriatble même si les symptômes du colon sont très faibles et absolument pas génants. Est-ce que cela vous parle? Est-ce qu’Angela qui lira peut-être ce message, ou pas malheureusement, a suivi les préconisations des personnes SII, ou autre traitement? merci à vous Mély.

    samedi 9, mai 2020 à 16h03
  2. Andrea

    Bonjour j’aimerais savoir si tu supportais les purées d’amandes ou de cacahouètes ou sésames ou si tu savais les quelques était les plus digeste.merci

    dimanche 9, août 2020 à 16h44
    1. Mély

      @ Andrea : Bonjour,
      personnellement, pendant mon pic inflammatoire, je ne supportais aucun oléagineux : entières, poudre ou purée.
      Après, comme je le mentionne très souvent dans mes partages (et dans ce guide) : on est tous différents face à ce symptôme, notamment selon l’intensité de l’inflammation.
      Pendant les 5 premières années (où je n’avais pas mon pic inflammatoire), je mangeais régulièrement des purées d’oléagineux sans souci (quelques ballonnements, c’est tout).
      A voir en fonction de chacun, donc.

      lundi 10, août 2020 à 10h22
  3. Florence

    Bonjour j’aimerais refaire un cure de pollen et on m’a proposé un pollen au pollen de ciste et de châtaignes et d’anis vert et je voulais savoir si tu pensais que un mélange de plusieurs pollen pouvait être difficile à digérer je souffre de l’intestin irritable et je voulais tester le pollen de châtaigne mais ils n’ont n’en plus .merci de ton aide .

    samedi 12, septembre 2020 à 9h52
    1. Mély

      @ Florence : Bonjour ✩
      Difficile à répondre, il faudrait que je connaisse ton profil / bilan Naturopathique.
      En théorie, les différents pollens FRAIS peuvent être consommés. Commencer à petite dose si on a peur d’une réaction (sensibilité intestinale ou autre).

      dimanche 13, septembre 2020 à 13h58
  4. Andréa

    Bonjour j’ai acheté un complément en urucum de chez guayapi et il met qu’il faut en prendre entre 3 et 6 par jour mais c’est pour bronzer pensez-vous que je peut en prendre seulement 1 ou 2 par jour et avoir quand même des effets positifs pour mes intestins et les effets antioxydants et peut-on le prendre avec du beurre végétal ( primevère ) merci .

    samedi 30, janvier 2021 à 10h02
    1. Mély

      @ Andrea : Bonjour,
      L’écrasante majorité des margarines sont à éviter, primevère inclus. Il vaut mieux utiliser du ghee (beurre clarifié) ou du beurre cru et bio.
      Concernant l’urucum / quantité : 1 à 2 peut être suffisant.
      Il est aussi important de compléter par une cure de glutamine (voir ma vidéo à ce sujet ici – CLIC).

      mardi 2, février 2021 à 10h41
  5. Andrea

    Bonjour pourquoi il faut éviter les margarines ?merci

    mardi 2, février 2021 à 12h22
    1. Mély

      @ Andrea : Car leur composition n’est pas du tout qualitatif, ni en adéquation avec nos besoins, notre physiologie.
      Lisez l’étiquette suffit à avoir un aperçu. Sans pour autant comprendre le détail des conséquences de chaque ingrédient.

      mardi 2, février 2021 à 17h47
  6. Courbot

    Bonjour ;
    suite a des contrariées de la disparitions d »une amie superbe
    je rencontre des crises de Colopathie .
    je viens de lire votre page qui m »aide énormément a m »alimenter autrement
    car il y a eu du stress ;mais l »alimentations est très importante dans ces cas .
    merci de votre Aide

    Cordialement Odile

    mardi 27, juillet 2021 à 18h35
  7. Ursula

    Pourquoi ne faut-il pas diluer d’HE dans de l’eau ? Merci!

    vendredi 18, mars 2022 à 16h53
    1. Mély

      @ Ursula : Bonjour,
      Tout simplement parce que les huiles essentielles ne sont pas solubles dans l’eau (hydrosolubles). Elles ont besoin d’un support gras (huile, purée d’oléagineux) ou miel ou yaourt ou mie de pain.

      jeudi 24, mars 2022 à 8h53
  8. Ursula

    Bonjour Mely merci pour votre réponse. En ce cas, est-il possible de poser une goutte directement sous la langue ? Merci

    jeudi 24, mars 2022 à 8h55
    1. Mély

      @ Ursula : Bonjour,
      non, il faut les prendre sur les supports cités dans mon précédent commentaire. Ni pures (seules), ni dans l’eau.

      vendredi 25, mars 2022 à 14h27

Laisser un commentaire

Recevoir un mail si Mély me répond ?

J’ai lu et accepte la politique de confidentialité.