Les 5 types de constipation et des solutions adaptées

Le sujet de la constipation revient régulièrement dans les médias. La majorité des sources donnent des conseils basiques tels que « buvez plus ! », « mangez des fibres ! », « bougez ! ».
Tous omettent le fait qu’il existe plusieurs types de constipation. Or, ce détail est important, car les conseils à appliquer pour essayer d’améliorer notre transit vont être différents d’un type à l’autre. D’ailleurs, si l’on est concerné par un type précis, et qu’on applique des conseils adaptés à un autre type de constipation, cela peut même accentuer notre constipation !

Découvrons ensemble les secrets d’un transit ralenti pour l’améliorer :

 

 


 

Notre transit, reflet d’un équilibre intestinale et général

Savoir reconnaitre nos selles « idéales »

 

Commençons par voir ce qu’est un transit « idéal »… car bien des informations erronées circulent à ce sujet.
On retrouve parfois l’affirmation que d’aller à la selle une fois par jour est la bonne fréquence. Ou celle d’y aller trois fois par jour (soit une fois après chaque repas).
Les deux sont partiellement fausses et incomplètes.

En effet, le premier point à retenir est que chacun d’entre nous a un rythme idéal qui lui est propre et qui n’est pas forcément le même rythme que son voisin, collègue, membre de la famille.
Le deuxième point à retenir est qu’au-delà du rythme, la consistance et la quantité sont des facteurs tout aussi importants à prendre en compte :

 

Fréquence

La fréquence idéale de notre transit est propre à chacun :
– nos habitudes alimentaires
– notre niveau de stress ou d’anxiété
– notre activité physique (ou sédentarité)
– notre constitution
… sont autant de facteurs pouvant jouer sur la régularité de notre transit.

Ainsi, nous avons notre fréquence idéale théorique (liée à notre constitution), et notre fréquence idéale en pratique (liée aux autres facteurs).
En regroupant ces deux fréquences (idéale théorique et idéale pratique) : la fréquence d’une personne à une autre peut varier de trois fois par jour à environ tous les deux jours.
En cas de troubles digestifs (SII, RCH, Crohn, intolérances, etc.), la fréquence peut être perturbée : ralentie ou accélérée.

 

Consistance

Idéalement, nos selles doivent être bien formées / moulées, longues et glissantes.
L’échelle de Bristol (créé en 1997 par l’université du même nom) est un excellent support sur lequel se référer pour déterminer la consistance de nos selles (je ne peux pas mettre d’image, pour des raisons d’utilisation de droit d’auteur).

 

Quantité

La fréquence et consistance peuvent être facilement mesurables.
La quantité est un facteur nous demandant d’être à l’écoute de notre corps et de nos sensations, car il va essentiellement être estimé par le confort (ou l’inconfort) que l’on va ressentir après avoir été à la selle.
En effet, la quantité pourrait être mesurée facilement si la fréquence était identique d’une personne à une autre. Cependant, comme nous l’avons vu précédemment, ce n’est pas le cas. Une personne dont la fréquence idéale est de trois fois par jour, aura des selles plus petites qu’une personne allant à la selle tous les deux jours. On va donc devoir se baser sur nos sensations physiques après avoir été aux toilettes : a-t-on l’impression d’avoir correctement évacué ? Ressent-on un confort ou un inconfort ?

Ces trois critères (fréquence, consistance et quantité) sont des critères
ayant pour but de nous aider à déterminer la qualité de notre transit.

 


 

5 types de constipation + solutions adaptées

 

Deux précisions importantes :

On peut être concerné par un seul type OU combiner plusieurs types de constipation ensemble. Dans ce cas, on devra alors regrouper les conseils dédiés pour chaque type.
Pour chaque type de transit ralenti, on découvrira des pistes pour améliorer son transit.
Attention : certains de ces conseils sont compatibles avec certains troubles / pathologies (RCH, SII, Crohn, intolérances, etc.), d’autres non. À chaque fois qu’il y aura une contre-indication, je le mentionnerai en rouge.

 

Manque d’hydratation

Comprendre

La constipation vient du fait que nos selles manquent d’hydratation : soit parce que l’on ne consomme pas suffisamment d’eau ou on en dépense trop (comme en temps de canicule ou par une pratique sportive intense).
Rappelons que le côlon a notamment le rôle d’absorber l’eau de nos selles, au fur et à mesure de leur progression dans notre tube digestif. Or, si elles manquent d’hydratation, il continuera à tenter de pomper l’eau… et nos selles seront de plus en plus dures et auront de plus en plus de difficulté à avancer vers la sortie.

 

Pistes pour améliorer

❶ S’hydrater en buvant suffisamment : 1 à 2 litres.
Nos besoins d’eau varient en fonction :
– de la saison (par temps chaud, le besoin augmente)
– notre corpulence (taille / poids)
– la quantité de fruits et légumes consommés car eux-mêmes contiennent de l’eau, et participent à hydrater notre bol alimentaire

Boire de l’eau tiédie (30 à 40°C) stimule la tonicité de notre tube digestif.
Ne jamais boire froid ou glacé. Par temps de canicule, l’eau à température ambiante peut être consommée.

❸ Consommer quotidiennement des infusions contenant :
– de la guimauve et/ou mauve pour leurs pouvoirs émollients (= ramollissant)
– du gingembre frais qui renforcera notre « feu digestif » (contre-indication : en temps de canicule)


Précautions
Beaucoup boire peut être néfaste pour les personnes atteintes du SII ou intolérantes aux FODMAPs : en effet, les glucides des FODMAPs attirent l’eau à elles dans le côlon et augmente la formation. Cela va distendre nos intestins, et donc engendrer un état de ballonnements et flatulences plus important.
Dans ce cas, on essaie de boire en dehors des repas, en veillant à boire tiède + des tisanes émollientes et réchauffantes.

 

 


 

Manque de fibres

Comprendre

Les fibres sont en quelque sorte le « squelette » des végétaux en contenant (fruit, légume, céréale, légumineuse, noix, graines oléagineuses). Si on utilise une métaphore en imaginant nos selles comme un train : les fibres peuvent être considérées comme les « rails » : sans elles, nos selles restent à quai (immobiles) et auront du mal à trouver leur voie !

 

Pistes pour améliorer

On vérifie la consommation de ces trois groupes d’aliments :

Céréales on privilégie le riz 1/2 complet, les pâtes 1/2 complètes et le pain aux céréales anciennes (petit épeautre, kamut) au levain.
Pour information : toutes les variétés de riz (thaï, basmati, camargue, long, rond, etc.) existe en version blanche, 1/2 complet et complet !
En supermarché, on a le choix entre blanc et complet. En magasin bio, on a la version 1/2 complète !
On évite le riz, pâte et pain blanc.
Précautions : en cas d’intestins irrités, on privilégiera la forme 1/2 complète plutôt que complète (qui sera trop irritante et augmentera les autres troubles digestifs tels que les ballonnements ou spasmes).

Légumes si possible, midi et soir. On mélange crus et cuits, selon la saison et nos envies.
Précautions : en cas d’intestins irrités, on opte pour des légumes pauvres en FODMAPs et toujours cuits.

Fruits selon nos envies.
On peut les consommer en dehors des repas (en-cas). Si on les consomme à la fin des repas, on évitera de les consommer crus et on optera des fruits cuits (compote ou au four), si on a tendance à ballonner.
Précautions : en cas d’intestins irrités, on opte pour des fruits pauvres en FODMAPs et toujours cuits.

Bonus : la farine de coco peut être intéressant : très riches en fibres très douces, une à deux cuillères à café par jour suffit. On peut la mélanger dans notre bol de porridge, compote, un yaourt ou dans un verre de lait végétal.
Contre-indiqué en cas de RCH ou Crohn.

 

Précautions
Les graines de psyllium, chia, lin (mixées ou non) doivent être évitées en cas d’intestins irrités et ne doivent être consommés qu’occasionnellement, si l’on est constipé et sans autre trouble digestif.
Les légumineuses, noix et graines d’oléagineuses sont contre-indiquées en cas d’intestins irrités.

Augmenter notre consommation de fibres, en cas de constipation, est à double tranchant car il est contre-indiqué :
– dans certains cas où l’intestin est irrité / enflammé (SII, Crohn, RCH, certaines intolérances) car elles amplifieront l’irritation et certains autres troubles (ballonnements, spasmes, douleurs).
– si on ne boit pas assez d’eau à côté car elles feront un effet « bouchon » qui ralentira encore plus notre transit (exemple : prendre des graines de psyllium sans boire énormément à côté)

 

 

 


Manque de matières grasses

Comprendre

Par habitude ou par peur née d’une croyance erronée que le gras entraine une prise de poids, certaines personnes ne consomment pas ou trop peu de matières grasses, et tout particulièrement d’huiles végétales.
Or, les huiles ont un rôle lubrifiant du contenu de notre tube digestif : c’est comme si on ajoutait de l’eau savonnée sur un toboggan : wouiiiii, ça glisse mieux !

 

Pistes pour améliorer

Vérifier que l’on consomme au minimum 4 cuillères à soupe par jour. On peut les utiliser :
– pour la cuisson en optant celles pouvant être chauffées : olive, coco ou du ghee (beurre clarifié)
– à froid dans nos vinaigrettes ou simplement en les versant dans notre assiette ou bol au moment de passer à table : colza, chanvre, noix, cameline, lin, noix, sésame, etc.

Évidemment, d’autres aliments contiennent des matières grasses : avocat, olive, noix et graines oléagineuses entières ou sous forme de purée, viande rouge, crème fraiche, etc. Tous les autres aliments contiennent : des protéines, des glucides, des fibres, etc. Cependant, seules les huiles + ghee contiennent 100% de lipides, sans fibre. Donc elles sont plus « puissantes » pour lubrifier notre tube digestif.
Ainsi, ce minimum de « 4 cuillères à soupe » peut être augmenter en fonction de nos habitudes alimentaires (si on consomme peu d’aliments gras), selon notre corpulence

Au niveau qualité : on optera pour des huiles biologiques et de première pression à froid.

 

Précautions
Les purées d’oléagineux (noisette, amande), ainsi que les noix et graines oléagineuses devront être évitées par les personnes atteintes du Syndrome de l’intestin irritable.

 


 

Bile insuffisante (production ou expulsion)

Comprendre

La bile est un liquide jaune et visqueux produite par notre foie et stockée par une petite poche que j’appelle « le sac à main du foie » : la vésicule biliaire.
Elle sert notamment à l’émulsification des matières grasses consommées (une sorte de prédigestion, si on préfère).
La bile a également un rôle lubrifiant dans notre tube digestif (comme les huiles !) : là aussi, on peut imaginer une eau savonneuse faciliter notre glissade sur un toboggan :)

Comment ça marche ?
Lorsqu’on consomme une matière grasse (exemple : au petit-déjeuner, une tartine de beurre), des petits capteurs se situant au fond de notre estomac ont pour rôle de détecter la présence de matière grasse et vont informer la vésicule-biliaire. Cette dernière va alors larguer la bile dans notre tube digestif.
Vous vous souvenez du dessin animé « il était une fois la vie » avec les petits bonhommes dans notre corps ?
Là, c’est comme si des petits bonhommes avaient pour rôle de vérifier la présence de matières grasses dans notre estomac. Si c’est le cas : hop, ils passent un coup de file aux petits bonhommes de la vésicule biliaire qui vont envoyer une cargaison de bile :)

Là où ça peut coincer :
Si notre foie produit trop peu de bile et/ou sur la chasse biliaire s’effectue de manière peu dynamique ou incomplète, cela peut favoriser, sur le long terme, un ralentissement de notre transit.

 

Pistes pour améliorer

  • La chasse biliaire est plus sensible à l’ingestion de matières grasses à jeûn : on peut donc consommer 1 cuillère à soupe d’une huile de notre choix pour la stimuler en douceur. On veillera à la consommer après un verre d’eau tiédie (on devrait toujours commencer notre journée par boire de l’eau tiède, geste qui réveille en douceur notre système digestif).
    Je vous l’accorde : ce geste n’est pas le plus gourmand au monde… On peut l’améliorer et le rendre plus agréable en optant pour une huile don ton aime bien le goût (noix ou noisette) et on la mélange à une cuillère à soupe de pollen frais (congelé ou cru – plus d’informations sur ce superaliment dans mon livre « La bible des superaliments »).
  • Consommer quotidiennement des infusions de plantes cholérétiques (= augmente la sécrétion de notre bile par notre foie) et cholagogues (= facilite l’évacuation de notre bile par notre vésicule-biliaire)
    Le chardon marie combine les deux – attention : si l’on a des calculs biliaires, elle est contre-indiquée.
    Le desmodium soutient le foie (cholérétique) sans agir sur la chasse biliaire mais est plus doux (pas de contre-indication connue).

 


 

Manque de tonicité du côlon

Comprendre

Notre péristaltisme est la contraction effectuée par notre côlon pour faire avancer nos selles.
Si on reprend la métaphore de nos selles vues un train : souvenez-vous, les fibres peuvent être considérées comme les « rails » et le péristaltisme comme le moteur du train ! Sans elles, nos selles n’avanceront pas !
Ce mouvement est sensible à nos émotions et à la fatigue.
Ainsi, sur le long terme, si on souffre de stress, d’anxiété ou de fatigue chroniques, cela peut altérer un manque de tonicité de notre côlon : la constipation est alors due à ce manque de tonicité certains jours.

C’est le type de constipation le plus difficile à résoudre car plusieurs mois sont généralement nécessaires pour retrouver cette tonicité : il faudra donc du temps, de la patience et de l’amour de soi.

 

Pistes pour améliorer

Bien évidemment, si on est concerné par le stress / anxiété / fatigue chronique : il faudra faire un travail sur nos émotions en parallèle de ces pistes :

Le triphala est un complément Ayurvédique réalisé à partir du mélange de trois herbes séchées et réduites en poudre (emblicaofficinalis, terminalia chebula, terminalia bellerica).
Il agit en guise de soutien et de régulation du côlon : ballonnements et transit ralenti.
On le trouve sous forme de gélules en magasins bio ou sur internet.
On peut en prendre 1 à 4 gélules / jour (on commence par une gélule et augmente si besoin, la dose progressivement). Le triphala est doux (non agressif, même sur les systèmes digestifs irrités) contrairement à certains laxatifs et ne peut pas entrainer une accoutumance.

Le magnésium Glycinate est une forme de magnésium agissant légèrement sur la tonicité de notre côlon, tout en étant assimilable par notre organisme.
Ce minéral étant intéressant pour notre système nerveux (sommeil, émotions, fatigue…), il peut avoir un double intérêt pour les personnes stressées / anxieuses.
On peut le prendre sous forme de cure à raison de 3 gélules par jour (un exemple de référence).

La chlorella est une micro-algue d’eau douce intéressante pour nos microbiotes, le soutien de nos transits ralentis et nos foie.
(Plus d’information sur mon article dédié ou dans mon livre « La bible des superaliments »)
Elle est assez forte donc une petite quantité suffit : 1 à 4g en fonction de notre corpulence.
Sans l’avis d’un thérapeute, voici des références : <50g = 1g – 50-60kg = 2-3g – >60-65kg = 4g
On devrait l’intégrer sous forme de palier : la 1e semaine, 1g ; puis la 2e semaine, on peut passer à 2g, etc.
Selon les marques, le dosage des cachets ou gélules diffère (à chacun de convertir : 1g peut être égal à 2 cachets, par exemple).
Attention à la qualité : on veillera à opter pour une fabrication européenne (Allemagne ou France) et en circuit fermé. Echlorial ou Flament Vert sont de bonne qualité.

✤ ✤ ✤

D’autres chouettes articles à (re)découvrir :

 Tous mes articles « Naturopathie » 
 Tous mes Guides 

Toutes mes ressources sur l’intestin irritable
 Les 10 clés d’une alimentation saine et gourmande // Naturopathie 
 Bio, équilibré, sain, végéta*ien : synonymes ? 

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16 commentaires

  1. Sandrine

    Merci pour ce partage d’informations si clair et précis !

    jeudi 1, février 2024 à 9h12
    1. Mély

      @ Sandrine : Merci ♡

      jeudi 1, février 2024 à 12h34
  2. Sinaelle-Sarah

    Merci Mély pour ce nouvel article passionnant et décidément très intéressant ! 🙏✨

    jeudi 1, février 2024 à 9h49
    1. Mély

      @ Sinaëlle : merci beaucoup Sarah ♥

      jeudi 1, février 2024 à 12h35
  3. ayok57

    Merci beaucoup pour cet article.
    Pas vraiment très glamour mais tellement ancré dans la réalité!
    En effet je me rends compte de mon côté que je peux être constipée même si je mange pas mal de légumes. On dit « des fibres, des fibres » mais quand il y en a trop, eh bien chez moi ça coince!

    Donc c’est très important de préciser que ce problème a plusieurs sources et donc potentiellement plusieurs solutions pour être guéri.

    Très bonne journée à toi!

    jeudi 1, février 2024 à 9h59
    1. Mély

      Merci ♡
      Le côté glamour, je l’ai dépassé depuis trèèèèèès longtemps (avec mon passé de SII + le fait que j’accompagne BEAUCOUP de personnes ayant des troubles digestifs chroniques, je parle de ça quasi tous les jours, donc pour moi, c’est devenu normal 😊).
      Je suis comme toi : j’adore les légumes mais si j’en mange trop (et je pourrai manger majoritairement que ça tant j’aime ça et je sais les cuisiner de mille manières), ça ralentit mon transit !
      Merci encore pour ton petit mot 💌

      jeudi 1, février 2024 à 12h37
  4. Sinaelle-Sarah

    Bonjour Mély ☀️
    En relisant ton article une interrogation me vient lors du chapitre « bile insuffisante », tu y parles du Chardon Marie en infusion plutôt qu’en gélule ou même en gemmothérapie.
    Peux-tu m’expliquer pourquoi tu privilégie cette forme aux autres ?
    Merci d’avance pour ta réponse 🌱🧚‍♀️

    dimanche 4, février 2024 à 10h52
    1. Mély

      @ Sinaëlle : Je préfère cette forme, tout simplement.
      J’ai peu de résultats avec la gemmo (sensibilité qui diffère beaucoup).
      Et les gélules, pour les plantes : je préfère largement les infusions.

      jeudi 8, février 2024 à 19h32
  5. Hélène

    Merci pour cet article.
    De mon côté la constipation est chronique quelques jours avant mes règles, alors que mon alimentation ne change pas. Ce serait donc plutôt hormonal ? Et dans ce cas qu’est-ce qui pourrait améliorer ce transit ?

    jeudi 8, février 2024 à 18h30
    1. Mély

      @ Hélène : Bonjour ✩
      Oui, c’est normal, c’est lié à la production d’hormones.
      D’ailleurs, énormément de femmes ont le transit accéléré autour du début des règles (soit le 1e jour, soit la veille, soit le 2e jour, etc.) → c’est la chute de progestérone qui agit sur la tonicité du côlon (pour faire simple).
      Rien de spécial à faire… sauf si c’est « handicapant » (constipation qui est très inconfortable, dure plusieurs jours, etc.).
      Dans ce cas, 2 gélules de triphala / jour peuvent aider (à tester), avec l’adaptation de l’alimentation.

      jeudi 8, février 2024 à 19h47
  6. Sandrine

    Merci pour cet article très instructif.
    J’apprends énormément en vous lisant.
    La gastro-entérologue qui me suit, après analyse de mes radios, me parle de vidange par trop plein dans mon cas. Il s’agit bien au départ d’un cas de constipation même si on va à la selle régulièrement et sans avoir de difficulté à expulser? C’est assez perturbant ce contraste.

    vendredi 3, mai 2024 à 22h50
    1. Mély

      @ Sandrine : Bonjour,
      Oui, tout à fait, c’est possible et nullement rare !
      Dans ce cas, il faut soutenir le péristaltisme et la tonicité du côlon pour qu’il s’habitue à vidanger plus régulièrement :)

      lundi 13, mai 2024 à 8h00
  7. Marie

    Bonjour Mélanie, merci pour cet article. Comment savoir si on a le SII? Merci.Marie.

    mercredi 12, juin 2024 à 18h05
    1. Mély

      @ Marie : Bonjour,
      Plusieurs articles sont dédiés au SII (clic pour tous les découvrir ici).
      Je mets un copier-coller d’un de ses articles (on retrouve ce passage dans mon 1e livre) :

      « Peut-on diagnostiquer le SII ? Si oui, comment ?
      Rappelons que le SII est un trouble encore peu connu (d’où le fait qu’il ait plusieurs appellations) : des découvertes sont faites chaque année.
      De ce manque de connaissances (et de recul) du monde médical & scientifique sur le sujet, découle une prise en charge pouvant être très différente d’une personne atteinte du SII à une autre (en fonction du médecin / équipe médicale prenant en charge) : certaines prises en charge tendront à minimiser la souffrance de la personne (accentuant alors sa souffrance psychique), tandis que les spécialistes l’abordent maintenant avec plus d’outils (plus ou moins holistiques) & de compassion / d’écoute / respect.

      À ce jour, il n’existe aucun test (sanguin, radiologique ou autre) qui permet de diagnostiquer le SII de manière rapide, formelle & définitive.
      Le diagnostic s’effectue en plusieurs étapes : en commençant sur l’établissement d’une base des symptômes typiques, qui peuvent être enrichis par d’autres investigations plus poussées (selon la spécialité & les connaissances de l’équipe médicale), comme :
      ♦ Une échographie : permettant notamment de voir une distension du gros intestin (entrainé par plusieurs années de constipation chronique sévère) appelé «mégacôlon».
      ♦ Une gastroscopie : examen de l’œsophage, l’estomac et l’intestin grêle avec une caméra sur une sonde fine et longue (endoscope).
      ♦ Une coloscopie : un examen du gros intestin où l’on prélève des cellules intestinales – examen pouvant être pratiqué sous anesthésie générale ou locale.

      Soulignons que les deux derniers examens sont plus intrusifs, et qu’ils permettent seulement l’établissement d’un diagnostic plus précis & certain : leurs résultats ne changeront en rien l’état de la personne atteinte du SII.
      Si d’un point de vue physique ces examens ne modifient rien, d’un point de vue psychologique en revanche, la pose d’un diagnostic permet à certaines personnes (la personne concernée et/ou de l’entourage) d’avancer sur le chemin grâce à cette reconnaissance extérieure & médicale.

      La question du diagnostic – légitime & pertinente – gagnerait à être appréhendée différemment.
      «Holistique» & «causalisme» sont deux mots-clés à retenir lorsqu’on se pose des questions telles que : «Suis-je réellement atteint par ce syndrome ? Se peut-il que les maux que je subis & ressens aient d’autres sources & causes (flore intestinale dégradée, foie en souffrance, équilibre acido-basique déséquilibrée, sphère psychologique fragile & instable, etc.) ? Y a-t-il un moyen de dépister ce syndrome ?»
      Avant de pouvoir réaliser un travail sur soi, on devrait essayer de comprendre les origines de nos maux : le résultat de nos actions sera d’autant plus solide si ces dernières sont effectuées de manière à agir sur «la cause de la cause» (et de gommer uniquement le symptôme, reflet d’un message de notre corps et/ou psychisme).
      En Naturopathie, le bilan d’une personne pourra soit définir un profil / terrain propice au SII, soit confirmer ou infirmer un SII suspecté (option qui demande donc à être confirmée *) – ceci en fonction du profil de la personne, bien sûr, ainsi que de l’intensité des maux décrits, de la capacité de la personne à être à l’écoute de son corps & ressentis, ainsi que de son profil psychologique.
      (* Plusieurs séances sont alors nécessaires pour confirmer ou informer un potentiel SII : un travail sur la flore & muqueuse intestinale, ainsi que le foie soulagera les personnes atteintes de SII sans résoudre définitivement & intégralement leurs maux – tandis que les personnes non-atteintes par le SII verront leurs maux disparaître plus ou moins rapidement & définitivement.) »

      mercredi 12, juin 2024 à 18h33
  8. Marie

    Le lien vers la farine de coco semble désactivé. Je ne connais pas du tout cette farine et ses propriétés ! Merci

    mercredi 12, juin 2024 à 18h08
    1. Mély

      @ Marie : Oh, désolée ! J’ai rétabli le lien :)
      Sinon (pour les prochaines foies ou quand on veut rechercher une info sur mon site) : on peut utiliser la fonction « recherche » de mon site.

      mercredi 12, juin 2024 à 18h35

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