Que penser de la nouvelle gamme Garnier Bio ?

Garnier vient de sortir une nouvelle gamme de produits « bio » : de prime abord amusée, j’ai été agréablement surprise au fil de mes recherches au sujet de ces nouveautés.

Aujourd’hui, je vous embarque pour vous faire part de mon avis objectif (promis, comme toujours, partenariat ou non).
Ensemble, nous allons découvrir :
la gamme, notamment par le biais de l’étude approfondie de la formulation de leurs produits ;
décortiquer leurs différents engagements responsables, notamment à travers leurs certifications.

 

 


 

Il y a près de cinq mois, j’ai été informé de l’arrivée d’une gamme « Garnier Bio » par la réception d’un e-mail.
Plus amusée et curieuse qu’intéressée, j’ai répondu en demandant des informations précises et techniques, notamment la liste INCI (International Nomenclature Cosmetics Ingrédients ou nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques) de tous les produits. Car – peut-être êtes-vous comme moi – je suis un tantinet méfiante lorsque des grandes entreprises se lancent dans des démarches responsables.

Au fil de ma vie, de mes expériences, j’ai appris à laisser le bénéfice du doute, à éviter de faire des suppositions, à écouter avant de me faire une opinion, même si, de prime abord, dans certaines situations, mes valeurs, mes croyances, ma sensibilité, peuvent aller à l’encontre de ce temps de réflexion, d’observation.
Comme sans doute beaucoup d’entre vous, j’ai également appris que rien n’était tout noir ou tout blanc. Qu’une certaine forme de complexité s’insinue en filigrane dans énormément de choses (c’est ce qui fait la beauté de certaines de ces choses).
Sagesse dans certains cas, naïveté dans d’autres, un peu des deux souvent.

Revenons-en à nos moutons.
D’amusée, je suis passée par intriguée, en recevant un dossier de plusieurs pages d’informations techniques, contenant notamment la composition INCI de leurs produits, ainsi que la liste de leurs certifications.
Quelques jours plus tard, j’ai reçu une invitation de journée de présentation de leur gamme. Étant à Paris ce jour-là, j’ai accepté, toujours portée par la curiosité, et y ai vu une opportunité d’échanger de « vive voix », notamment pour poser certaines questions afin de creuser davantage cette nouvelle gamme. Ce fût une belle journée, où j’ai notamment pu rencontrer Audrey et Céline en vrai 

Quatre mois se sont passés (parsemées de nombreux e-mails, d’échanges téléphones et d’une rencontre) entre la première prise de contact et le jour où je me suis rendue à l’évidence que leur démarche – tout autant que leurs produits – correspondent en beaucoup de points aux valeurs que je trouve importantes.
Avant que j’accepte de me lancer dans la création d’un article et/ou d’une vidéo, il restait toutefois une – dernière et essentielle – étape : je tenais à être totalement libre de pouvoir m’exprimer comme je le voulais, et de dire tout ce que je désirai. Quelques échanges plus tard, l’ajout d’une clause me permettant d’avoir une totale liberté d’expression (incluant une critique objective, qu’elle soit positive et/ou négative), j’ai accepté de prendre mon clavier, et de vous livrer mon étude approfondie de ces nouveautés.

 

 


 

Garnier Bio, c’est…

Leurs labels

Labelisée Ecocert

Ce label signifie que la formule de leurs produits contient au minimum 95% d’ingrédients d’origine naturelle et 20% d’ingrédients certifiés bio au minimum (10% pour les produits à rincer comme une eau micellaire), sur le total d’un produit.
Certains de leurs produits de leur gamme contiennent jusqu’à 39% d’ingrédients certifiés bio (petit rappel : l’eau ne pouvant être certifiée bio, et la majorité des produits contenant une base ou présence d’eau, il est difficile d’obtenir un chiffre élevé).

 

Commerce Equitable

Leur lavandin, leur thym et leur argan proviennent tous les trois de commerce équitable : de France pour les deux premiers et du Maroc pour l’argan.

 

Étui recyclable

Les flacons de leurs produits sont recyclables, et sont faits à partir de matières partiellement recyclées (25% pour ceux en verre).
Leurs étuis sont en carton recyclables, certifiée FSC (qui provient de forêts gérées durablement).

 

Formulation (composition)

Ayant la peau hyper (ultra-méga) sensible dont le passif fût compliqué pendant près de dix ans (j’en parlais ici) : plus que leurs certifications, ce fût la composition de leurs produits que j’ai le plus décortiquée.

L’aspect écologique et engagé d’une marque, c’est un premier bon point qui conforte nos valeurs.
Cependant, pour une peau comme la mienne, c’est loin d’être suffisant : parmi les marques qui m’ont le plus fait réagir, il y a eu des marques certifiées Bio (et même Demeter). La présence d’alcool et/ou d’huile essentielle font flamber ma peau avec une seule application : peau qui rougit, qui commence à démanger, et qui peut même aboutir sur des douleurs et tiraillements, voir des desquamations si je persévère sur plusieurs jours.
La gamme ne contient ni paraben (interdit en Bio), ni alcool (youpi – beaucoup de marques Bio en utilisent), ni huiles essentielles (beaucoup trop agressives pour les peaux ultra-sensibles comme les miennes), ni PEG et phthalates.

Si vous êtes pointilleux/ses au sujet de la composition : j’ai décortiqué la composition de trois articles plus loin dans l’article.

 

« Formule vegan »

Sur le packaging de leurs flacons est apposé un logo qui n’est pas rattaché à une certification officielle : « formule vegan ».
J’ai donc tenté de démêler le vrai du faux, et voici en quelques points le résumé de mes recherches :

  • Il est important de faire la différence entre « vegan » et « cruelty free » : même si ces deux appellations peuvent se ressembler, il y a des points de divergences.
    Un produit vegan est un produit qui ne contient pas d’ingrédient d’origine animale (produits de la ruche dont le miel, colorant rouge E120 issu d’une cochenille, etc.), mais peut avoir été testé sur les animaux.
  • Un produit « cruelty free » est un produit qui n’a pas été testé sur les animaux, mais peut contenir des ingrédients d’origine animale.

Les produits de la gamme Garnier Bio portent l’appellation « Formule vegan » : en lisant et décortiquant la formulation de leurs produits, on peut facilement vérifier qu’aucun ingrédient d’origine animale fait parti de leur formulation.

 

Source : https://ethicalelephant.com/is-vegan-same-as-cruelty-free/

 

En voyant l’ensemble des certifications et des engagements de cette gamme (ainsi que leur formulation exemplaire), je me suis donc demande « pourquoi ne pas avoir fait la démarche d’obtenir une certification officielle au sujet du bien-être animal ? ». Il existe un grand nombre de labels indépendants :

Source : http://www.veganbeautyreview.com/2014/03/crueltyfree-logos.html

 

J’ai creusé le sujet (et me suis faite des noeuds au cerveau en passant) :

  • Depuis 2013, l’Europe a interdit les tests sur les animaux dans l’industrie cosmétique, à la fois sur les ingrédients ET sur les produits finis. Good point Europe.
  • L’Europe autorise de faire tester sur les animaux toute substance chimique qui est produite à plus d’une tonne en Europe (réglementation Reach). Not good point Europe !
  • En dehors de l’industrie cosmétique, il existe d’autres industries : pharmaceutique et agro-alimentaire, par exemple.
    Certains produits (de cosmétiques) contiennent des ingrédients qui ne sont pas uniquement utilisés par l’industrie cosmétique : on peut, par exemple, les retrouver dans l’industrie pharmaceutique ou agro-alimentaire (l’huile de tournesol, par exemple). Or, ces autres secteurs, n’étant pas soumis à l’interdiction des tests sur animaux, peuvent tester ces mêmes
    ingrédients sur les animaux. Not good point Europe !

Impossible de savoir si – oui ou non – les produits de cette nouvelle gamme et/ou certains de leurs ingrédients ont été testés sur les animaux.
Garnier appartenant au groupe L’Oréal, faire un raccourci « L’Oréal teste, alors Garnier teste » est dangereux (comme toute démarche radicale, extrémiste et hâtif) : par exemple, Logona appartient également à L’Oréal, et ne teste pourtant pas sur les animaux (source).

Si je ne suis pas vegan, j’ai pourtant à cœur de privilégier des produits n’ayant pas été testé sur les animaux.
Je m’interroge donc sur cette absence de labellisation : cette zone d’ombre (d’interrogation) est le seul « point négatif » que je pourrai reprocher à cette gamme.
Leur volonté de produire des produits engagés et responsables est évidente : toutes leurs autres certifications, la formulation de leurs produits, et tous les détails apportés pour un emballage recyclé / recyclable le prouvent.
Laisser ce point de côté apparait comme antithétique : je me suis donc demandée si cette nouvelle marque (appartenant à un grand groupe) aurait des difficultés à se détacher d’une maison-mère procédant autrement ?

Ces réflexions sont-elles la preuve d’une forme de naïveté ou de mon côté d’éternelle optimiste ? Peut-être les deux. En tous les cas, je préfère toujours (dans le cas de cet article, comme pour l’ensemble de mon activité professionnelle et ma vie personnelle), laisser le bénéfice du doute.

 


 

Focus ingrédients / formulation

Poussons les recherches un cran au-dessus : que diriez-vous de décrypter la composition de trois de leurs produits ?
J’ai opté pour trois produits qui correspondent aux besoins de ma peau (ultra-sensible, sèche à normale) : une huile pour le visage, un baume SOS multi-usages et une brume nourrissante pour le visage.

De 2010 à 2014, j’ai fabriqué moi-même mes cosmétiques maison (crème, visage, démaquillant, shampooing, après-shampooing) : j’avais appris à décoder les étiquettes des produits cosmétiques, et appris les différents rôles des ingrédients rentrant dans la formulation d’un type de produit.
Je m’étais faite plusieurs classeurs avec des fiches théoriques, des recettes (où j’inscrivais mes impressions après réalisations de recettes).
Si j’ai adoré cette période où j’ai acquis un certain savoir en termes de composition, je ne suis ni chimiste ni experte en la matière, et j’ai donc soumis chacun des ingrédients à la lecture du site «La vérité sur les cosmétiques».

Légende des couleurs :
Vert = Très bien et bien
Orange = satisfaisant
Rouge : de passable à déconseillé
Rose = évaluation selon origine (d’où les deux petits smileys verts et rouges réunis) – ceux de la gamme Ganier Bio sont d’origine naturelle et végétale

Source : https://laveritesurlescosmetiques.com/

« Huile visage lissante éclat » – Tous types de peau, même sensibles – visage

Ingrédients : Caprylic / caprylic triglyceride – Olea Europaea (Olive) Fruit Oil – Simmondsia Chinensis seed oil – Argania Spinosa kernel oil – Lavandula Hybrida Oil – Camelina Sativa Seed Oil – Helianthus Annuus Seed Oil – Citric Acid – Tocopherol – Linalool – Geraniol – Limonene – Citronellol – parfum d’origine naturelle

 

 


 

« Baume SOS multi-usages » – Pour zones desséchées et rugueuses – visage, corps, mains

Ingrédients : Aqua (Water) – Butyrospermum Parkii – Coco-Caprylate/Caprate – Glycerin – Cetearyl Alcohol – Alcohol denat. (origine : canne à sucre) – Glyceryl Stearate Citrate – Copernicia Cerifera (Carnauba) Wax – Cetearyl Glucoside – Aloe Barbadensis leaf juice powder – Centaurea Cyanus flower water – Argania Spinosa kernel oil – Sodium Phytate – Arginine – Helianthus Annuus Seed Oil – Coco-Betaine – Propanediol – Citric Acid – Xanthan Gum – Tocopherol – Salicylic Acid – Linalool – Limonene – Benzyl Alcohol – Benzyl Salicylate – parfum d’origine naturelle

 


« Brume visage nourrissant » – Peaux sèches et sensibles – visage

Ingrédients : Aqua (Water) – Hordeum Vulgare stem water – Glycerin – Alcohol denat. (origine : canne à sucre) – Centaurea Cyanus flower water – Argania Spinosa kernel oil – Sodium Hydroxide – Sodium Phytate – Arginine – Coco-Betaine – Propanediol – Caprylyl/Capryl Glucoside – Citric Acid – Sodium Benzoate – Salicylic Acid – Linalool – Limonene – Benzyl Alcohol – Benzyl Salicylate – parfum d’origine naturelle

 

Les couleurs qui ressortent parlent d’elles-mêmes : aucun ingrédient n’est déconseillé ni même est qualifié de «passable» ou « moyennement satisfaisant ».

 


 

 


 

L’éternelle optimiste que je suis, rêve d’un monde et d’un futur où le poids de nos actions (et inactions) en tant que consommateur et individu forcera les entreprises à effectuer un réel changement, et à laisser le « greenwashing » au placard.
Mon côté curieux m’a permise de découvrir en profondeur cette nouvelle gamme : d’amusée à intriguée, je salue leur réels engagements.
La formulation de leurs produits (plus qu’exemplaire à mes yeux) est sans doute la qualité que je retiens le plus.
D’autres engagements sont concrétisés par différentes certifications indépendantes.
L’unique zone d’ombre reste la question sans réponse au sujet des tests sur animaux : je fais le souhait que Demain voit des changements s’opérer dans ce sens, avec ou sans exception de loi.

Que pensez-vous de cette nouvelle gamme ?
Quels sont les produits qui vous plaisent le plus ?

 

D’autres articles à (re)découvrir :

Mon visage : ma routine soins naturelle
Mes cheveux : ma routine naturelle

 

Ressources (autres avis / témoignages + sites informatifs en cosmétique responsable) :
Avis d’Audrey By Reo de cette nouvelle gamme ;
L’émission La Quotidienne : choses à savoir sur les tests sur animaux en Europe ;
REACH selon la commission européenne ;
Communiqué de presse de l’UE ;
Les marques qui testent sur les animaux selon PETA ;
Les marques qui ne testent PAS sur les animaux ;
Les différents labels vegan dans le monde ;

 

Article sponsorisé

• Plus d’informations quant à mon rapport aux marques ici : clic •
• Conformément à mon engagement, j’ai écrit cet article en étant totalement libre de mon expression •

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16 commentaires

  1. Ann Lor Chu

    Coucou
    J ai testé le gel nettoyant detoxifiant à l’HE de citronelle.
    Très odorant (on aime ou pas la citronnelle )
    Tres frais. Aucune irritation ressentie malgré une peau capricieuse.
    Sensation très agréable après rinçage. Peau douce, veloutée, aucun tiraillements malgré les composant detox et purifiants.
    Anne laure

    lundi 17, juin 2019 à 12h49
  2. Marie

    Merci pour ton article.

    Cependant, tu dis notamment que la gamme ne comprend ni alcool ni huile essentielle, or au moins 6 produits sur 10 contiennent des huiles essentielles et 7 produits contiennent de l’alcool…

    Ce n’est d’ailleurs pas parce que l’alcool utilisé dans des produits cosmétiques est dit naturel et biologique qu’il n’en est pas moins mauvais pour la peau, surtout quand il se retrouve en grande quantité (deuxième ingrédient après l’eau pour la lotion perfectrice de peau par exemple!).
    Source : L’observatoire des Cosmétiques
    https://cosmeticobs.com/en/articles/ingredient-of-the-month-10/alcohol-in-cosmetics-3669/

    Egalement, je trouve ça dommage de ne pas avoir émis un minimum de réserve sur ces produits, quand tu vois une liste d’ingrédients longue comme le bras pour une huile d’argan, ça fait un peu peur.

    Bref, tout n’est pas mauvais dans la gamme mais l’article manque quand même d’objectivité, ça sent trop le briefing de l’équipe de communication de Garner et pas assez d’investigation sur leurs engagements (aujourd’hui toutes les marques se disent « éco-responsables », ça ne veut plus rien dire…). Pour une marque qui les moyens comme Garnier, ils sont complètement à la masse niveau emballage, faut arrêter de s’extasier sur du 25% recyclable alors que de toutes petites marques sont capables d’être plastic free avec des emballages biosourcés. Oui c’est mieux que rien, mais non ça n’en fait pas une gamme éco-responsable et loin de là.

    Enfin, tu parles d’engagement écologique de la marque mais c’est hyper dommage de pas être allée creuser plus loin que la plaquette de comm’ qu’ils t’ont fait parvenir. Il en faut plus qu’une étiquette « bio et naturel » pour que ce soit écologique. Ça aurait pu être sympa de se renseigner sur les méthodes de production (la culture extensive, même bio, n’est PAS écologique) ainsi que l’impact des produits sur l’eau et la biodiversité (en admettant que ces produits seront rincés à l’eau, tout au moins en se lavant les mains après application).

    Désolée, rien de personnel, mais c’est important de lutter contre le greenwashing et c’est dommage de faire la promotion de produits franchement pas incroyables (OUI, moins pire que le reste de leurs gammes, mais le greenwashing c’est plus seulement de colorer sa packaging en vert, c’est bien plus pervers que ça, il faut être rigoureux pour déconstruire des arguments de communication bien construits par des professionnels du greenwash…)

    lundi 17, juin 2019 à 20h47
    1. Mély

      @ Marie : Bonjour ✩

      Merci pour ton commentaire !
      J’apprécie recevoir tous commentaires du moment qu’ils soient constructifs (qu’ils soient « négatif » ou « positif »).
      Je souhaite rebondir sur plusieurs petits points, et espère que cela pourra autant clarifier certaines de tes conclusions (hâtives et fausses), et préciser ma vision/position :

      ❶ Dans ton commentaire, tu dis « ça sent trop le briefing de l’équipe de communication de Garner » et « dommage de pas être allée creuser plus loin que la plaquette de comm’ » ➜ je n’ai reçu aucune plaquette de communication (publique et/ou réservée à la presse), en plus des produits. L’équipe de Garnier ne m’a pas « brieffée » sur ce que je devais dire ou ne pas dire… J’ai fait modifier une clause du contrat de manière à pouvoir dire tout ce que je souhaitais sans être censurée/coupée… et ils n’ont pas eu accès à mon article, ni ma vidéo (ni le plan / structure) avant leurs publications hier.
      Ils m’ont contactée en début d’année, donnée les produits de la gamme, j’ai participé à une demi-journée presse (où je suis arrivée APRÈS la présentation des produits car j’avais déjà des engagements ce jour-là), et j’ai profité de ce moment pour parler avec les différents responsables, notamment les personnes s’occupant des certifications.

      ❷ L’alcool : tu dis « Ce n’est d’ailleurs pas parce que l’alcool utilisé dans des produits cosmétiques est dit naturel et biologique qu’il n’en est pas moins mauvais pour la peau » : je suis tout à fait d’accord avec toi ! D’ailleurs, je le dis dans ma vidéo (ici – clic), du temps 4:14 à 5:45, j’explique que la pire réaction que j’ai eue a été avec un produit labellisé Demeter/Bio contenant de l’alcool.
      En revanche, là aussi tu as raison, une coquille s’est glissée dans mon article+vidéo : certains (pas tous) produits contiennent de l’alcool. J’avais vu sur leur composition (vu que j’en ai décortiqués trois pour l’article) la présence d’un alcool, mais pensais que c’était une variété « inoffensive ». Je m’explique : lorsque j’ai réalisé mes cosmétiques maison (2010 à 2013-4 environ), j’ai ensuite beaucoup regardé les étiquettes des produits, j’échangeais sur des forums de cosmétiques maison (pour apprendre, poser des questions, échanger des recettes, etc.). À l’époque, je faisais la chasse à TOUS les alcools (notamment en lien avec mon expérience catastrophique relatée dans ma vidéo) : alcohol denat., alcohol tout court, Cetearyl alcohol, etc.
      Lorsque je me suis remise (petit à petit) à ré-acheter des produits non faits par mes soins, j’ai continué à scruter les étiquettes. Pour les produits capillaires, ce fût l’enfer : quasiment toutes les marques que j’essayais ne me convenaient pas (composition et/ou effet sur mes cheveux)… puis j’ai fini par trouver cet après-shampooing de Lavera (clic) dont l’effet (démêlant, soin, etc.) me convenait enfin. Mais… en début de composition, il y avait du « Cetearyl Alchol » : j’en ai parlé sur le forum que je fréquentais à l’époque, et une fille m’a remise (gentiment) à ma place, en m’expliquant qu’il ne fallait pas voir le mal partout, et que ce n’était pas parce qu’il y avait le mot « Alcohol » que c’était mal : en l’occurence, le Cetearyl Alchol est un corps gras au pouvoir très émolient, et qui n’a rien à voir avec l’alcool éthylique (agressif, lui). Or, en écrivant cet article-ci, j’ai confondu les deux : « Cetearyl Alchol » et « Alcohol Denat »…
      Je n’ai pas raconté cette anecdote pour me justifier / m’excuser, mais simplement pour tenter d’exprimer le cheminement qui m’a amenée à cette erreur/confusion : je reconnais mon erreur (importante pour moi), et m’en excuse sincèrement

      ❸ J’utilise peu de produits de soins pour le visage, et privilégie toujours :
      ① des petites marques françaises,
      ② des produits contenant peu d’ingrédients (et pas une liste longue comme le bras)
      … valeur que tu sembles partager (et sans doute beaucoup de mes lectrices) !
      Je suis donc totalement d’accord avec toi, et te rejoins sur le fait d’être vigilante lorsqu’on voit une longue liste d’ingrédients.
      Par exemple, mon démaquillant est de l’huile de coco (tout simplement), et après mon démaquillage, je me mets un soin qui n’est autre que de l’huile d’argan (bio et pure).
      Cependant, je trouve que certaines synergies peuvent être intéressantes pour combiner les bienfaits des ingrédients : sans parler de Garnier, je pense notamment à cette huile capillaire (clic) que j’applique sur mes longueurs tous les jours depuis plus d’un an et demi. Je vois clairement la différence sur mes cheveux, et même si je pouvais réaliser ce mélange moi-même (la liste d’ingrédients est dispo sur le lien que j’ai mis), j’avoue trouver pratique de ne pas à avoir acheter 36 flacons différents afin de faire un mélange qui me dure près d’un an alors que la durée de vie des dits flacons (si je les achetais) finirait par être gâchée (vu que je dois en prélever qu’un peu pour chaque préparation).

      ❹ La mission que je me suis imposée en réalisant cet article et cette vidéo n’est PAS de faire la promotion de cette gamme (marque, produits, etc.), mais bien de créer des ressources d’avis objectifs, constructifs et informatifs (pour la marque, pour nous consommateurs).
      Je préfère le préciser à nouveau, car à la fin de ton commentaire, tu écris « c’est dommage de faire la promotion de produits franchement pas incroyables« .
      Beaucoup (trop) de gens associent automatiquement les articles sponsorisé à du contenu « faux » : même si je ne peux pas parler pour tou(te)s créateur(e)s et pensent que certain(e)s peuvent parfois le faire, ce n’est pas mon cas (ici, dans le passé, et dans le futur).
      En tant qu’influenceur/se, plutôt que de boycotter absolument certaines marques / produits / démarches… pourquoi ne pas user de notre influence pour en parler de manière objective ? Cela me semble important : notre parole, en tant qu’influenceur/se ET en tant que consommatrice (comme tes mots dans ton commentaire) est tout aussi important que nos choix de consommation… et aura toujours plus de poids qu’un silence face à l’émergence de démarches de greenwashing. D’où ma conclusion en vidéo… !

      mardi 18, juin 2019 à 8h56
  3. Anne

    Ce que j’adore avec toi c’est que tu prends la peine de vraiment creuser le sujet en profondeur et de mettre à notre disposition tous les éléments objectifs dont nous avons besoin pour nous faire notre propre opinion par la suite. Pour ma part, je suis heureuse de voir à travers tes recherches poussées que cette marque de grande distribution fait un réel effort vers un monde plus vert. Cependant, je reste sceptique quant à leurs intentions qui pourraient (peut-être) être par exemple de ne pas perdre leurs client(e)s qui passent au « green » dû à l’énorme vague d’éveil de conscience. Cela reste une supposition. Mais pour moi, une marque qui veut réellement s’engager doit passer à l’action sur bien plus qu’une seule gamme (surtout quand la marque propose une très grande variété/quantité de gammes). Je préfère donner mon argent dans de plus petites compagnies qui s’engagent à fond et qui portent les mêmes valeurs que moi de A à Z et non sur une petite partie de leurs produits seulement. Mais cela ne reste que mon avis selon mes préférences et valeurs personnelles (je suis très très très exigeante). J’ai trouvé ton article très intéressant et extrêmement complet, c’est toujours fort apprécié. Merci beaucoup pour ton partage qui donne un peu d’espoir quant à l’avancée de ce monde. C’est bien la preuve que les choix et actions des consommateurs font une réelle différence. Si tout le monde passait au bio, les compagnies non bios ne feraient plus d’argent et n’auraient pas d’autre choix que de suivre la tendance. Et ça, ça me donne beaucoup d’espoir :) (le mot de la fin de la fille super idéaliste haha INFP flower power)

    mardi 18, juin 2019 à 4h36
  4. Patricia

    Bonjour Mely
    Encore une fois un travail approfondi.
    Merci beaucoup. Du coup, j’irai peut être fureter dans une GS pour (re)sentir et qui sait me laisser tenter avec confiance.
    Belle journée 🕊️

    mardi 18, juin 2019 à 6h55
  5. Marie bleue

    Merci mille fois pour toutes ces informations rassurantes et si précises, si précieuses jolie fée !
    Une fille à la peau allergique 😉🌺

    mardi 18, juin 2019 à 8h50
  6. nini

    Merci pour toutes ces informations. Pour ma part, je préfère les petites marques françaises engagées, MAIS je trouve que des grands groupes qui se mettent à regarder de plus près les compositions, c’est important! En effet, le budget quand on veut de la qualité est souvent conséquent; et là, les produits sont à des prix attractifs. Cela peut permettre à des adolescente
    s (le monde de demain…) de se les offrir et plus tard, de se tourner vers des marques plus onéreuses, de qualité. Et donc, de ce fait, le conventionnel sera de moins en moins utilisé… ce qui est mieux pour nous et notre belle planète…

    mardi 18, juin 2019 à 11h54
  7. Émilie

    Ce que j’adore de toi, c’est savoir que quand tu donnes ton avis, il sera franc et vrai! Je n’utilise malheureusement pas garnier car ils ne sont pas certifiés sans cruauté, mais j’ai trouvé intéressant la composition de leurs produits! S’ils devenaient cruelty free, il est certain que j’aimerais essayer la gamme bio… Comme d’habitude ton vidéo était relaxant, agréable, comme une bulle de réconfort! Merci Mély 🙏

    mardi 18, juin 2019 à 16h19
  8. ARTAUD Marie-Agnès

    Merci pour ce super boulot ! Mais je reste fan inconditionnelle de la marque BIOSIRIS de Bourges.. petite gamme labellisée Nature et Progrès.. Petite entreprise.. À essayer.. et adopter !

    mardi 23, juillet 2019 à 14h29
  9. Charlène

    Comme toujours un article clair et bien détaillé, beau travail !
    Je connais bien cette gamme et je dois dire que j’en suis très satisfaite.
    Au plaisir de te lire dans un nouveau post…

    jeudi 29, août 2019 à 16h10
  10. Breton

    « Que penser de la gamme bio……Garnier ».
    Par souci d’éthique, et de citoyenneté, je boycotte toute filiale multinationale. Moins soucieuses en général de la qualité écologique et environnementale que de leurs portefeuilles et dividendes. Les petits budgets comme le mien n’ont rien à perdre à trouver(et ça existe), des produits bio de qualité à prix compétitifs sans passer en grandes surfaces.

    mercredi 25, septembre 2019 à 13h16
    1. Mély

      @ Breton : Bonjour ♡
      Je suis entièrement d’accord avec vous.
      J’ai été rémunéré pour écrire cet article, et donner mon avis (que j’ai essayé le plus) objectif.
      J’ai émis des réserves, et j’ai exposé également le fait que je trouvais ça chouette que de grandes marques engagent un changement (même petit, minime).
      Personnellement, je n’achète que des petites marques françaises ou les produis de Lush (marque anglaise fabriqués en Angeleterre).
      Belle journée

      mercredi 25, septembre 2019 à 14h24
  11. Celine

    Baume SOS multi-usages testé et approuvé ! Franchement j’étais sceptique à la base mais c’est vraiment un de mes soins préféré aujourd’hui !

    lundi 7, octobre 2019 à 16h54
  12. Gaëlle

    Bonjour. Merci pour votre article, je faisais des recherches sur ces produits que j’hésite à acheter et vous avez en grande partie répondu à mes questions, sauf à la principale : dans la mesure où vous êtes en contact avec le fabricant, pourquoi laisser la question des tests sur les animaux dans le flou, ne pourriez vous obtenir une réponse quand a la certification cruelty free? En vous remerciant de l’attention que vous porterez à mon message.

    lundi 3, août 2020 à 23h21
    1. Mély

      @ Gaëlle : Bonjour,
      Je n’en ai pas parlé dans l’article, car les faits ont eu lieu après sa publication, mais la marque m’a invitée avec deux autres influenceuses pour travailler à améliorer la marque. Je préfère taire le nom des influenceuses car j’ignore si elles en ont parlé auprès de leur communauté, et préfère respecter leur position.
      La première influenceuse est spécialisée dans la cosmétique.
      La deuxième dont l’éthique / l’écologie (de tout, pas seulement de la cosmétique).
      Et moi, plutôt orienté Naturo (dont vision holistique).
      Toutes les trois, ont a BEAUCOUP insisté leur de cette demi-journée de brainstorming sur ce point.
      Toutes les personnes présentent (représentant la marque) n’ont jamais répondu : elles répondaient toujours à côté, disant qu’ils faisaient déjà des efforts, qu’ils ne testaient pas, etc.
      On a toutes les trois vraiment insisté en disant « Mais alors, si vous ne testez PAS, faites vous expertiser / labeliser ! »
      Je crois qu’ils ne nous ont pas tout dit, mais j’ignore ce qu’il en est vraiment…

      mardi 4, août 2020 à 10h20
  13. Gaëlle

    Merci pour votre réponse. En effet s’ils ne sont pas clairs là dessus c’est que cela cache quelque chose, car comme vous dites, sinon ils auraient demandé la certification… Dommage, j’aurais bien aimé essayer l’huile visage au lavandin… Bonne continuation à vous !

    mardi 4, août 2020 à 16h24

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